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journal intime d'une berlinerin

10 mai 2012

9 mai 2012

Encore un jour sans énergie. je me lève à 10h. la maison est calme. Colin travail dans sa chambre. Café, balcon, clématite, tout est normal. Max et Moritz (les plans de coquelicots) présentent des pousses, les oignon de jonquilles, muscaris, crocus et perce neuge que je garde pour l'an prochain sont presque prêt à être stockés...température: un peu fraîche à mon goût...

J'ai plusieurs e-mail en retard. Je me mets à écrire. Colin surgit dans la cuisine avec sont sourire ravageur. Il a envers moi un geste tendre. J'ai envie de me placer doucement dans ses bras. Le matin, au réveil quand mes yeux sont encore plissées de sommeil, mes membres engourdis et que la douleur dans mon dos à 10 sur une échelle de 10, ce dont j'ai envie c'est d'être dans les bars d'un homme et de d'enfouir pas tête dans sont coup. Ce matin ç'aurait pu être lui. Il est un peu plus grand que moi et ses bras sont musclés. je me dis que sa petite amie doit se sentir en sécurité dans auprès de lui. Je retourne sur le site partship. un homme m'a laissé un message. je ne sais pas quoi en faire. Répondre, ignorer...passer à côté d'une opportunité ou d'une personne chiante comme la mort. J'ai peur d'entamer une nouvelle relation. J'ai peur de ne pas être à la hauteur et d'être trop indépendante. sur le profil que le logiciel à fait de moi, il apparaît que je ne suis pas très "proche" dans le couple. Les hommes dont j'ai regardé le profil trouvent important de tout faire beaucoup de chose ensemble dans un couple...J'aime peut-être trop ma liberté, mon espace. J'aime aller au cinéma seule, j'aime aller au musée  seule, j'aime conduire seule ma joli micra rouge, (aujourd'hui immatriculée à Berlin mais toujours chaussée de pneus michelin!!!). Peut-être ne sais-je tout simplement plus faire...être avec un homme.

7_21-012

(mon lit au réveil...)

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9 mai 2012

8 mai 2012

 

 je me lève avec un mal de dos terrible. Ma double hernie discale me fait souffrir.

J'essaye de l'ignorer. Café, comme tous les matin, un petite tour sur le balcon pour une appréciation de la température extérieure...il fait gris mais doux. Un coup d'oeil à la clématite...je suis venue à bout des pucerons apparemment. Aujourd'hui je travaille pour Martin. Je suppose qu'il y a encore beaucoup à archiver, à vérifier, à mettre en ordre.  J'aime l'archivage, la répertoriation, la classification. J'aurais du comprendre depuis le début que c'est ce qui m'intéresse dans la photographie. Peut-être avais-je trop de mal à l'accepter par peur que mon travail soit jugé simpliste. La répérioriation est en réalité une façon de sauver les choses avant qu'elles ne disparaissent. C'est un devoir face à l'histoire.

la vitrine

Vers 14h30 mes hernies me font beaucoup trop souffrir. Martin s'inquiète et me renvoie chez moi. La douleur est insupportable, je me couche et ouvre internet. Je me décide à acheter norton internet security. Sur cette adresse e-mail que j'utilise lorsque j'achète sur internet, je trouve un message de partship. Un site de rencontre. Je ne sais pas pourquoi mais je m'inscrit. Le site me propose alors des profils d'hommes qui pourraient me correspondre.  Je visite celui d'un architecte. Le profil me plait, je le lis en entier. J'hésite. Je voudrais le contacter mais je n'ose pas le contacter. C'est drôle. Un site de rencontre c'est justement fait pour ça, pourtant je ne peux me décider. Tout cela me laisse pensive.

A 19h Christophe, mon partenaire de tandem linguiste sonne et nous allons nous balader. J'ai fait quelque progrès mais les déclinaisons pff quelle histoire.

le soir je dîne avec Filip et ses amis, je n'oublie pas de leur rappeler en plaisantant que nous sommes le 8 mai! Je suis toujours heureuse de voir que notre génération puissent se moquer l'une de l'autre (sans nier, ni oublier l'horreur que cette guerre à produite).

7 mai 2012

7 mai 2012

 

 Ma journée commence comme toutes mes autres journées, levée vers 9h00, le visage froissé, les yeux sec et une envie de café indiscutable. J’enfile rapidement mon t-shirt rayé rouge que j’adore et file dans la cuisine pour me faire mon petit expresso du matin. Pfff le temps est maussade te pour une début de mois de mai il fait plutôt froid. Cela me rappelle mon arrivée à Berlin, il y bientôt 2 ans.

Je check mes e-mail, rien de spécial. Je me sens vague, un peu triste, je n’ai pas envie de travailler. Mon colocataire va sûrement nous quitter à la fin de l’été et cette nouvelle m’attriste.

Je me replonge dans le livre de Walker Evans, mon intuition était bonne, je ne dois pas me fourvoyer dans une photographie qui ne produit qu’images esthétiques et esthétisantes. Ces deux dernières années à Berlin, j'ai failli tomber dans les travers de la photographie contemporaine, productrice d'images vides (pour la plupart). Je ne renie pas les images que ja'i faite à cette période mais je crois que je sais maintenant où je veux aller, ce qui est important pour moi, ce qui ne m'ennuie pas.

006gesundbrunnen1_72

Le jour avance et je ne peux pas travailler. Je marche un peu au hasard des rues. je m'arrête chez Luigi pour un café. Un americano bien chaud. Rien dans la journée ne me fait sourire. Le soir je dois sortir avec Emmanuelle et je n'ai plus envie. Pourtant je me force et je passe avec elle une très belle soirée. Nous parlons art et création. Réflexion et questionnement sont au rendez-vous. Nous échangeons également sur nos familles. Il est étonnant de voir que nous avons les même peurs, les même angoisses et en réalité le même type de parents. Je rentre en S-Bahn. J'aime prendre le S-bahn le soir. Les lampes halogènes portent des ombres sur les visages souvent déjà éteint par la fatigue. Le trajet se fait dans le calme de la nuit au rythme des portes qui s'ouvrent et se referment.  

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